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C’est un passe-temps d’enfance, la construction de modèles réduits d’avions, qui a inspiré Ernie Alligood à trouver un emploi dans le domaine du contrôle de la circulation aérienne. Aujourd’hui, avec 35 années d’expérience à son actif, il travaille fort pour veiller à ce que chaque membre de son équipe se sente à sa place et sache que son opinion est appréciée et respectée.


« Je ne pense pas que j’aurais pu m’attendre à avoir une carrière aussi enrichissante, déclare Ernie Alligood, directeur, Exploitation de l’ACC – Centre à NAV CANADA. J’ai 35 années d’expérience et je m’amuse comme jamais. »

Dans ses fonctions actuelles, Ernie supervise toutes les opérations liées aux règles de vol aux instruments (IFR) pour les régions d’information de vol (FIR) de Toronto et de Winnipeg, ce qui signifie que lui et son équipe sont responsables de la sécurité et de l’efficacité de plus de 900 000 vols par année.

Propulsé par sa passion – non seulement pour l’aviation, mais aussi pour le contact humain – et guidé par des leaders bienveillants qui ont su reconnaître son éthique de travail, sa passion et ses capacités, il mène une carrière qui lui a offert une vie qu’il n’aurait jamais imaginée possible lorsqu’il était enfant.

Trouver sa place

« C’était que ma mère et moi, raconte Ernie en évoquant ses débuts à St. Catharines. Je n’avais pas de frère ou de sœur. J’ai pratiqué beaucoup de sports. Pour moi, le secondaire, c’était autant le sport que le reste. Puis je suis arrivé en treizième année et je ne savais pas ce que je voulais faire. »

C’est un passe-temps qu’il avait lorsqu’il était enfant qui l’a finalement orienté vers l’aviation. « En grandissant, j’étais fasciné par l’assemblage de modèles d’avions de la Seconde Guerre mondiale, explique-t-il. Je ne voulais pas devenir pilote à l’époque, mais en feuilletant un livre sur les carrières au bureau d’orientation, j’ai lu un article sur les contrôleurs de la circulation aérienne. »

Au début de 1988, il s’est présenté à la première étape de la formation requise pour entrer dans le domaine, mais n’a pas réussi. Pour certaines personnes, cela aurait été la fin du parcours, mais Ernie a eu une autre occasion de tenter sa chance.

« Lors de l’entrevue de fin d’emploi, le responsable du simulateur – que j’avais rencontré pendant mon parcours – a dit : “Écoutez, à l’automne, nous allons embaucher des personnes pour gérer les simulateurs dans le cadre de la formation.” » Il a suggéré qu’Ernie pose sa candidature.

Ce n’était pas son plan initial, mais c’était un début – le début d’une carrière où il se sentirait à sa place. En octobre 1988, il est devenu spécialiste du soutien à la simulation, avec l’intention de travailler dur pour avoir une nouvelle chance de poursuivre sa formation. Cette occasion s’est présentée en février 1991 et, à l’été 1992, il était pleinement qualifié en tant que contrôleur de centre de contrôle régional (ACC) à Toronto.

Guider des aéronefs, ensuite des personnes

Au début, il était impossible de ne pas remarquer le manque de diversité sur le lieu de travail. « À l’époque, la situation des minorités visibles et des femmes sur le lieu de travail était assez flagrante, se souvient Ernie. C’était difficile. Les gens faisaient des commentaires. »

Cette expérience n’est pas sans rappeler celle qu’il a vécue à St. Catharines, où les minorités étaient relativement nombreuses. « Il y avait encore des défis là-bas. C’est une chose à laquelle j’ai toujours été exposé. Le fait d’être ici n’a pas changé les choses. »

Avec le recul, cette expérience n’a pas défini ce qu’il pensait de son travail. « J’ai eu de bonnes expériences », dit Ernie.

Au cours des 25 années où il a travaillé comme contrôleur ACC, Ernie a guidé les aéronefs et a assumé d’autres responsabilités comme former des étudiantes et étudiants, superviser des équipes et s’intéresser de plus près à certains aspects, tels que les procédures, l’établissement des quarts et l’assurance de la qualité. Finalement, il a commencé à envisager un nouveau défi : faire la transition vers un poste de gestion.

En 2017, il a franchi la première étape en devenant gestionnaire de quart. Moins de deux ans plus tard, Ernie a été promu gestionnaire, Procédures et compétences opérationnelles, pour la FIR de Toronto, ce qui lui a donné l’occasion de participer à des discussions de plus grande envergure. Alors qu’il occupait ce rôle, il se souvient d’avoir assisté à une réunion de clients au cours de laquelle le gestionnaire général de la FIR devait faire une présentation.

« Quand je suis entré dans la salle, il m’a dit : “Hé, avez-vous une place? Asseyez-vous à côté de moi.” » Il s’est avéré qu’il offrait plus qu’un simple siège à la table. Il a demandé à Ernie son avis et, après avoir discuté avec lui, « il a communiqué avec l’un des vice-présidents et lui a dit : “Ernie aimerait participer.” J’ai donc pris part à toutes ces discussions avec les clients sur l’orientation de l’entreprise, la technologie, etc. »

Ernie a continué à évoluer dans ses rôles et responsabilités tous les ans ou tous les deux ans, jusqu’à ce qu’il devienne directeur en mars 2023, le poste qu’il occupe présentement. C’est un poste qui correspond bien à ses compétences et à sa passion d’aider les autres à réaliser leur potentiel. « Je m’amuse beaucoup, dit-il. J’aime encadrer les autres. J’adore mettre sur pied une équipe. »

Favoriser la création d’une culture d’appartenance – et d’inclusivité – passe par la sensibilisation

Son rôle de leader lui donne beaucoup de responsabilités; mais même en tant que « gardien », Ernie insiste sur le fait qu’il veut que chaque personne éprouve un sentiment d’appartenance et sache qu’il apprécie sa contribution.

« J’ai toujours essayé de ramener le processus décisionnel là où il devrait être (c’est-à-dire exactement là où NAV CANADA concentre actuellement ses efforts), et de faire savoir aux membres de l’équipe que je les soutiens. Je veux que chaque personne vienne travailler en sachant que son opinion sera respectée et qu’elle peut faire la différence dans le service que nous fournissons dans le domaine de l’aviation au Canada. »

Dans l’esprit d’Ernie, tout le monde fait partie de l’équipe – des membres de la haute direction au personnel administratif.

« Pour moi, le secteur d’activité n’a pas d’importance. C’est comme le rayon d’une roue. Si l’une de ces personnes n’est plus là, la roue commence à tomber en morceaux, explique-t-il. J’essaie vraiment de mettre tout le monde sur un pied d’égalité pour que chaque personne ait le sentiment d’avoir son mot à dire sur ce que nous faisons et sur la manière dont nous faisons les choses. »

Ernie encourage également son équipe « à s’amuser et à apprécier la compagnie des autres », mais admet que son rôle peut parfois être stressant, « comme dans tout travail ».

Heureusement, il a constaté que le manque de représentation de la diversité qu’il a connu au début de sa carrière, en particulier pour les femmes, s’est amélioré. « Cet aspect a considérablement évolué, dit-il. Nous constatons des changements en ce qui concerne l’arrivée de minorités visibles et d’autres groupes diversifiés sur le lieu de travail, mais cela reste un défi. »

Ernie estime que la sensibilisation est un enjeu central. « Certaines de ces personnes n’ont tout simplement pas été exposées et ne savent pas qu’il y a une occasion à saisir. » Selon lui, tout commence souvent par une conversation avec quelqu’un qui travaille déjà dans le domaine. « Elles ne se trouvent pas dans des endroits où nous recrutons activement, ou ne connaissent pas quelqu’un qui travaille ici. Beaucoup de membres de notre personnel ont de la famille ici », note-t-il, ajoutant que sa propre fille aînée est contrôleuse à Toronto.

En tant que commanditaire du Black Aviation Professional NetworkOuvrir une nouvelle fenêtre – un organisme sans but lucratif voué à la promotion du talent parmi les personnes noires dans les domaines de l’aviation et de l’aérospatiale –, NAV CANADA souhaite encourager et inspirer les jeunes personnes noires à entreprendre des carrières dans ces industries et à leur offrir du mentorat et un soutien.

Ernie espère que sa propre histoire sera une source d’inspiration, « surtout pour les jeunes personnes noires ». Il est heureux que l’école l’invite à prononcer « un petit mot de bienvenue » devant les nouvelles recrues. « Je leur raconte où la vie m’a mené », explique-t-il.

Profiter d’une culture d’appartenance au-delà du milieu de travail

Bien qu’il ait aimé tout ce qu’il a fait à NAV CANADA, Ernie est tout aussi reconnaissant de la vie que son travail lui a permis de mener.

« J’ai été entraîneur de basketball pendant une trentaine d’années, et aucune de nos trois filles n’a joué. J’ai eu le temps de faire du sport et d’élever une famille. Je suis marié à ma femme depuis 33 ans et demi. » Selon lui, il a eu cette chance en grande partie grâce aux possibilités qui se sont présentées à lui depuis qu’il a commencé sa carrière dans l’aviation.

« Je me sens très honoré d’avoir la chance d’occuper mon poste actuel et du fait que la haute direction m’ait fait confiance pour accomplir un grand nombre des tâches qui me sont confiées. Quand je pense que j’ai grandi dans un logement à loyer modique à St. Catharines avec ma mère et que je vois où nous en sommes aujourd’hui, je peux dire que j’ai vécu une bonne vie. Nous n’avons manqué de rien, déclare-t-il. J’aimerais que tout le monde ait la même chance que moi. »

Ernie reste très attaché à ses racines à St. Catharines, qui datent de l’époque où sa famille est arrivée au Canada par le chemin de fer clandestin, fuyant l’esclavage et participant au mouvement de Harriet Tubman. « Avec le décès de beaucoup de proches âgés », sa famille est de moins en moins présente dans la ville, mais « je continue de voir quelques autres gars avec qui j’ai grandi, dans le même quartier et le même complexe résidentiel, et nous continuons à parler de notre parcours, et à sourire en évoquant les possibilités que la vie nous a offertes. »

Valoriser la diversité dans notre milieu de travail

À NAV CANADA, façonner une culture inclusive véhiculée par des membres du personnel aux origines diverses ne se résume pas à cocher une case. Il s’agit de reconnaître les qualités et les caractéristiques uniques de chaque personne et la contribution qu’elle apporte à la Société. Vous aimeriez savoir comment nous y arrivons?

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