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Dans la cabine de la station d’information de vol de NAV CANADA à l’aéroport international de Charlottetown, Tyson Morelli était aux premières loges pour voir l’ouragan Fiona frapper l’Île-du-Prince-Édouard de plein fouet.


« Mes collègues et moi avions déjà vu de violentes tempêtes déferler sur l’île, mais Fiona a causé des dommages d’une ampleur jamais vue », raconte M. Morelli, gestionnaire d’emplacement à NAV CANADA. Il est l’un des nombreux employés de NAV CANADA qui ont travaillé avant, pendant et après la tempête post-tropicale pour protéger, maintenir et restaurer les services et les technologies critiques de navigation aérienne dans tout le Canada atlantique.

Avant que la tempête touche terre le samedi 24 septembre, le pont de la Confédération a été fermé à toute circulation et les traversiers ont pris la mer pour affronter la tempête, éliminant presque toutes les voies d’accès à l’île. L’aéroport de Charlottetown est resté ouvert pour accueillir les aéronefs des services d’urgence.

Shelley Christian, vice-présidente des opérations de l’Autorité aéroportuaire de Charlottetown, explique que l’aéroport doit être en mesure de fournir des services essentiels en tout temps. « Lorsqu’un aéronef doit décoller ou atterrir, nous avons la responsabilité de nous assurer que l’aéroport est ouvert et prêt. Nos professionnels de l’aviation fournissent aussi aux pilotes du carburant, des fournitures et d’importants renseignements météorologiques et aéronautiques qui les aideront à prendre des décisions éclairées sur leurs vols. Comme notre province se trouve sur une île, l’industrie de l’aviation joue un rôle important pour la relier au reste du Canada et du monde. »

Si la gestion, l’exploitation et le développement des aéroports reviennent à l’autorité aéroportuaire, il incombe à NAV CANADA d’assurer la coordination sécuritaire et le mouvement efficace des aéronefs, et de planifier et gérer l’espace aérien du Canada, y compris les trajectoires de vol et les voies aériennes utilisées par les transporteurs.

Deux employés de NAV CANADA racontent comment ils ont bravé l’ouragan Fiona dans le Canada atlantique.

La station d’information de vol de NAV CANADA à l’aéroport international de Charlottetown, quelques heures avant l’arrivée de l’ouragan Fiona à l’Île-du-Prince-Édouard.

L’impact de Fiona sur l’aéroport international de Charlottetown, comme l’a vécu Tyson Morelli, gestionnaire d’emplacement, Exploitation de la circulation aérienne, NAV CANADA

Les bulletins météorologiques prévoyaient depuis quelques jours que la tempête se déchaînerait avec violence sur le Canada atlantique. Je gère des équipes au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. Quand on a annoncé que l’île serait particulièrement frappée, j’ai pris la route de l’aéroport de Charlottetown pour aider mes collègues de la station d’information de vol (FSS) de NAV CANADA.

J’ai apporté des vivres, de l’eau et d’autres articles de première nécessité, croyant passer un jour ou deux loin de chez moi, et j’ai rejoint mon collègue Allan Drake, spécialiste de l’information de vol. Allan était en service ce soir-là. Il est arrivé plus tôt pour remplacer une autre personne et lui permettre de rentrer chez elle afin de se préparer au passage de la tempête. Nous nous sommes réfugiés ensemble dans la tour de la FSS, prêts à assurer la continuité des services et à affronter la tempête.

L’ouragan Fiona balaie l’aéroport international de Charlottetown.

Vers 1 h, une panne d’électricité a touché l’aéroport. Heureusement, de nombreuses redondances sont intégrées à nos systèmes, si bien qu’une génératrice a pu alimenter notre équipement opérationnel. Vers 3 h, le vent soufflait à environ 65 nœuds (120 km/h). Nous sentions la tour osciller avec le vent. Nous avions l’impression d’être en pleine mer.

La cabine est insonorisée, et pourtant, nous entendions la pluie s’abattre sur les fenêtres et de grands bruits retentir sur le toit. C’était assourdissant – comme si un train de marchandises passait sous notre fenêtre. Nous avons vu des bennes à ordures rouler dans le stationnement et des branches d’arbre voler d’un bout à l’autre du terrain d’aviation. C’est à ce moment-là que les lignes téléphoniques ont été coupées. Nous ne pouvions donc communiquer qu’avec nos téléphones cellulaires.

L’impact de Fiona sur l’aéroport international Stanfield de Halifax, comme l’a vécu Denis Doiron, surveillant d’équipe, Services techniques, NAV CANADA

Le lendemain de la tempête, le matin, on m’a avisé que l’équipement aéroportuaire de détection de surface (ASDE) ne fonctionnait plus à l’aéroport international Stanfield de Halifax (YHZ). Grâce au radar et à d’autres technologies de surveillance, ce système aide les professionnels des services de navigation aérienne à suivre les déplacements des aéronefs et des autres véhicules aux aéroports. Il est particulièrement important à YHZ, parce que l’aéroport est souvent enveloppé de brouillard, si bien qu’il est difficile de voir les aéronefs et les véhicules depuis la tour de contrôle.

Photo fournie par l’Administration de l’aéroport international d’Halifax.

Un membre de l’équipe des Services techniques et moi sommes donc allés à l’aéroport pour vérifier l’ASDE. En touchant la poignée de la porte de la pièce où se trouve la génératrice de secours de l’équipement, nous avons été surpris de constater qu’elle était chaude. Après nous être assurés que la zone ne posait aucun risque pour la sécurité, nous avons prudemment ouvert la porte. Nous avons tout de suite été saisis par une bouffée d’air chaud. Déjà, nous pouvions voir que les articles en plastique qui se trouvaient dans la pièce, comme le thermostat, avaient fondu en raison de la chaleur extrême. Il devait faire plus de 70 °C à l’intérieur; c’est pourquoi nous avons aéré la pièce avant d’évaluer les dommages.

À la suite du passage de l’ouragan Fiona, ce thermostat et cette lampe, en plus de plusieurs autres articles en plastique, ont fondu dans la salle de la génératrice de secours de NAV CANADA à l’aéroport international Stanfield de Halifax.

Quand Halifax a manqué d’électricité, nous croyons que la génératrice de secours s’est mise en marche pour alimenter l’ASDE. Un problème de fonctionnement du système de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) a dû l’empêcher de refroidir correctement la génératrice, ce qui a créé cette chaleur extrême. Si l’ASDE lui-même n’a pas été endommagé, la génératrice de secours, le système CVC et le réseau d’alimentation électrique extérieur ont dû subir d’importants travaux d’entretien et de réparation. Toute l’équipe y a mis du sien.

L’équipement aéroportuaire de détection de surface de NAV CANADA à l’aéroport international Stanfield de Halifax.

J’aimerais remercier mon collègue Justin Steeves, technologue, Services techniques, pour le dévouement avec lequel il a assuré le bon fonctionnement de l’ASDE. Le réseau d’alimentation électrique extérieur a été coupé pour des raisons de sécurité et une génératrice portative temporaire a été installée pour alimenter l’ASDE jusqu’à ce que la génératrice du bâtiment soit réparée. Justin a alimenté la génératrice temporaire en carburant tous les deux jours, y compris la fin de semaine, pendant près de quatre semaines, en plus d’assurer comme d’habitude l’entretien de l’équipement des services de navigation aérienne de la Société. Merci à Justin et à tout le monde qui a participé aux efforts de rétablissement.

À l’échelle du Canada, NAV CANADA exploite une centaine d’emplacements dotés de personnel et entretient des outils technologiques à des centaines d’emplacements. Son personnel dévoué assure la prestation des services de la circulation aérienne, fournit des renseignements cruciaux, conçoit et produit des outils technologiques et entretient les systèmes essentiels qui contribuent à assurer le mouvement sécuritaire des aéronefs. Vous avez envie de faire partie de l’équipe? Découvrez les possibilités de carrière à NAV CANADA.