7 octobre 2022
Souvent en tête des palmarès des métiers les plus stressants au monde, les professionnels des services de navigation aérienne facilitent quotidiennement le transport et le déplacement de milliers de voyageurs et de marchandises à bord de vols de l’aviation commerciale et générale.
Comptant plus de 30 années d’expérience comme contrôleur de la circulation aérienne à Gander, Terre-Neuve, Dennis Mitchell est passé maître dans la gestion de situations stressantes au travail. « Quand un aéronef rencontre des difficultés, votre niveau de stress passe très rapidement de 0 à 100, explique Dennis. Chaque jour, le nombre de pilotes à qui je m’adresse varie grandement, et je dois toujours demeurer alerte et concentré pour m’assurer que tous les aéronefs dans notre espace aérien se rendent sans problème à leur destination. »
Dennis Mitchell est contrôleur de la circulation aérienne depuis 1991. Ayant lui-même bénéficié des programmes de soutien par les pairs, il a déjà agi comme mentor et leader au sein de plusieurs programmes de santé mentale et de mieux-être offerts par la Société.
Si la majorité des aéronefs que Dennis guide dans l’espace aérien du Canada poursuivent leur route selon le plan de vol établi, lorsqu’un imprévu se produit, Dennis s’appuie sur sa formation et le soutien de ses collègues pour traiter les situations stressantes.
« Il y a quelques années, un pilote m’a informé d’une urgence médicale à bord de son avion concernant un nouveau-né. Je me souviens d’avoir aussitôt ressenti ma température corporelle et mon niveau d’anxiété grimper parce que je voulais faire tout en mon pouvoir pour ramener cet aéronef sans danger au sol. Heureusement, j’ai pu tirer parti de mon expérience et de l’aide de mon équipe pour faire en sorte que tout se passe bien du point de vue des services de navigation aérienne et que cet enfant reçoive des soins médicaux aussi rapidement que possible sans compromettre la sécurité. »
Sachant que les professionnels des services de navigation aérienne peuvent être exposés en tout temps à des situations difficiles, NAV CANADA a créé plusieurs programmes pour s’assurer que les gens chargés d’assurer la sécurité de l’espace aérien du Canada bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour assurer leur bien‑être.
« Tout commence par nos programmes de formation », explique Kelly Ryan, gestionnaire, Santé organisationnelle, à NAV CANADA. « Avant de communiquer de façon autonome avec les pilotes, nos contrôleurs de la circulation aérienne et spécialistes de l’information de vol suivent entre un et trois ans de formation, en fonction du rôle qu’ils ou elles sont appelés à exercer et du secteur de l’espace aérien sous leur responsabilité. »
Simulateur de tour de contrôle de NAV CANADA.
« Pour plusieurs, apprendre à conduire une automobile peut être une expérience stressante, poursuit Mme Ryan, mais en suivant une bonne formation et en s’exerçant à conduire, les automobilistes développent leurs compétences et apprennent à se faire confiance et à se déplacer avec aisance. Il en va de même pour les professionnels des services de navigation aérienne. Après une formation, un soutien et un encadrement appropriés, les stagiaires se qualifient dans leurs programmes et commencent à conseiller ou à guider les aéronefs dans l’espace aérien du Canada. »
En plus d’une formation rigoureuse et de services offerts par l’entremise du programme d’avantages sociaux de NAV CANADA, tous les employés, y compris les technologues des Services techniques et les gens qui travaillent au soutien opérationnel et d’affaires, ont accès aux programmes de soutien par les pairs suivants :
« Pour paraphraser Noam Spencer (Ph. D.), la santé mentale n’est pas une destination, mais un processus, et personne ne devrait souffrir en silence, affirme Mme Ryan. C’est pourquoi nos programmes sont constamment revus pour répondre aux besoins des employés à chaque étape de leur carrière au sein de notre entreprise. »
Selon Dennis Mitchell, qui travaille en première ligne de l’industrie de l’aviation, toute préoccupation vaut la peine d’être entendue. « Il n’y a rien de mal à prendre soin de vous. Vous devez vous accorder la même bienveillance et la même attention que vous accordez aux autres, dit-il. L’une des leçons les plus enrichissantes que j’ai apprises est l’importance de s’ouvrir et de partager ses expériences avec les autres. Chaque fois que je partage mon histoire, c’est un peu comme si un poids était enlevé de mes épaules. C’est inspirant d’aider les gens et de leur laisser savoir qu’ils ne sont pas seuls. »