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Lorsque Claude Castonguay a postulé à NAV CANADA, il était nerveux avant l’entrevue, comme d’habitude. Cependant, quelque chose de plus pressant l’inquiétait. Il se demandait comment le fait d’être en fauteuil roulant allait influencer ses chances d’obtenir l’emploi et sa capacité à assurer la supervision de deux unités à l’ACC de Montréal, l’un des centres de contrôle de la circulation aérienne les plus achalandés du pays.


« Lorsque j’ai posé ma candidature, c’était la fin de la pandémie de COVID-19, explique Claude. Nous avons organisé l’entrevue en ligne. J’étais assis à mon bureau, en complet, sans que personne ne puisse deviner que je suis en fauteuil roulant. » Après avoir passé la première entrevue, Claude a été invité à se rendre aux bureaux pour une conversation et une visite.

« Au début, je craignais que les gens soient trop timides pour me demander pourquoi il m’avait fallu plusieurs minutes pour aller de ma voiture au bureau », explique Claude en se souvenant de son expérience de l’entrevue en personne. Après tout, c’était la première fois que ses gestionnaires potentiels le verraient utiliser son fauteuil roulant et ses dispositifs d’aide à la mobilité.

Claude est devenu partiellement paralysé lorsqu’il a souffert de la maladie des caissons, une maladie de décompression grave et parfois mortelle dont souffrent les plongeurs en scaphandre autonome. Si les amis et la famille de Claude ont eu 30 ans pour s’adapter à son état et voir à quel point il est compétent, commencer un nouveau travail est toujours stressant, admet-il.

Dans les faits, il a été agréablement surpris. (Et, bien sûr, il a obtenu le poste!) Même s’il était nerveux, Claude s’est rapidement rendu compte que ses collègues de NAV CANADA l’accueillaient, lui et son fauteuil roulant, à bras ouverts.

Très tôt dans son rôle de gestionnaire de quart, ses collègues ont compris que les réunions qu’ils tenaient debout pour discuter des activités quotidiennes n’allaient pas fonctionner pour Claude. Ils ont donc commencé à se réunir à son bureau à la place. Plus tard, lorsqu’il a commencé à se déplacer en dehors de l’emplacement pour des réunions, ses collègues l’ont aidé en appelant à l’avance pour s’assurer que les salles de réunion étaient accessibles en fauteuil roulant. Au quotidien, ils le soutiennent par des gestes petits, mais significatifs, comme lui tenir la porte ou lui donner un coup de main au dîner pour apporter son repas à table.

« En peu de temps, non seulement mes collègues réagissaient à mes besoins uniques, mais ils les anticipaient, raconte Claude. Ma simple présence a permis de changer les choses. »

« Il est très inspirant de voir que tout le monde à l’ACC de Montréal intègre facilement les besoins de mobilité de Claude et fait de l’élimination des obstacles une priorité, déclare Brian Lafleur, directeur, Exploitation de l’ACC. L’équipe responsable des aménagements a joué un rôle essentiel dans l’élimination de nombreux obstacles. Les exigences simples, les zones de travail adaptées et les dispositifs d’ouverture situés à proximité des portes font une énorme différence dans le travail au quotidien. C’est exactement le genre de culture que nous recherchons, et je sais que les choses vont s’améliorer au fur et à mesure que nous avançons dans la mise en œuvre de notre plan d’accessibilité. »

Travaillant à NAV CANADA depuis maintenant deux ans, Claude est reconnaissant du soutien de ses collègues, mais il est aussi un ardent défenseur de l’amélioration continue. Serait-il vraiment un employé de NAV CANADA si ce n’était pas le cas?

Récemment, NAV CANADA a apporté des changements pour renforcer l’accessibilité, notamment en améliorant l’accessibilité de son site Web et en apportant des modifications à certains de ses emplacements pour les rendre plus accessibles. Nous voulons que l’accessibilité devienne une priorité dans l’ensemble de la Société. Aussi, guidée par une Stratégie nationale de diversité, d’équité, d’inclusion et d’appartenance pluriannuelle, NAV CANADA met en place des mesures et fait état de progrès importants.

« Peu importe ce que les gens disent des personnes dans ma situation ou des personnes en situation de handicap, nul ne peut vraiment comprendre les difficultés auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne », déclare Claude, en expliquant pourquoi il est important que ce soit les personnes en situation de handicap qui mènent le changement de culture à NAV CANADA. 

Dans les cinq prochaines années (ou avant!), Claude aimerait que des améliorations soient apportées aux places de stationnement réservées aux personnes en situation de handicap dans son aménagement. Il aimerait aussi pouvoir se déplacer plus facilement sur son lieu de travail sans déranger ses collègues. 

Mais Claude comprend que « les grands changements n’arrivent pas du jour au lendemain. Ils vont prendre du temps. » 

Lorsque nous avons demandé à Claude s’il avait des conseils à donner à d’autres personnes en situation de handicap qui cherchent un emploi, il a répondu : « Ne faites pas semblant, n’essayez pas de cacher les difficultés auxquelles vous êtes confrontés. Sinon, par respect, les gens ne demandent souvent pas comment ils peuvent vous aider. Prétendre que je suis ‟normal” ou essayer de cacher mon état est plus stressant que de simplement expliquer à la personne ce qui s’est passé. Je préfère être honnête à l’égard de ma situation. »

Chaque année, le 3 décembre, NAV CANADA célèbre la Journée internationale des personnes handicapéesOuvrir une nouvelle fenêtre , une journée dédiée à la reconnaissance des défis auxquels font face les personnes en situation de handicap et à la célébration de leurs réussites. C’est aussi l’occasion pour les familles et les amis, et les lieux de travail comme NAV CANADA, de réfléchir à leur rôle dans l’amélioration du soutien aux personnes en situation de handicap dans leur vie.